Créé par les Algonquins, des chasseurs et des cueilleurs dont la survie dépend des déplacements saisonniers qu’ils effectuent à l’intérieur des limites de leurs territoires. Une structure portative appelée wigwam leur sert d’abri. Bien qu’il existe des différences entre les tribus et les régions, le wigwam est généralement une habitation pouvant convenir à une ou deux familles, et dont la surface au sol est soit ronde, soit oblongue, de 3,5 à 4,5 m de diamètre. La structure est faite de jeunes troncs d’arbre ou de mâts enfoncés dans le sol et attachés ensemble au sommet. Une série de légères membrures horizontales (longrines) est attachée à la structure pour lui donner de la force et pour supporter le recouvrement extérieur fait de feuilles d’écorce, de peaux d’animaux ou de nattes de roseaux. Quand les gens se déplacent d’un endroit à l’autre, ils enlèvent le revêtement extérieur et l’emportent avec eux, laissant derrière eux les mâts pour réutilisation future, que ce soit par eux ou par d’autres groupes. L’intérieur est un espace simple divisé en plusieurs zones fonctionnelles. L’âtre occupe le centre et le matériel de cuisine pend d’un support installé sous la cheminée. Le plancher est couvert de branches de sapin odorantes, et des fourrures sont placées sur ces dernières pour dormir. Les biens sont rangés sur le pourtour. Le camp d’hiver des Micmacs consiste en un ou plusieurs wigwams sur le territoire de chasse de la famille. Les camps d’été sont installés moins formellement et peuvent s’étendre le long d’un littoral ou d’un bord de rivière. Il y a des groupes algonquins, qui développent des variantes du wigwam qui sont utilisées dans différents buts : la cabane à suer, petite tente conique où l’on jette de l’eau sur des pierres chaudes dans le but de produire de la vapeur; la hutte menstruelle, petit wigwam utilisé par les femmes pendant leurs menstruations; enfin, la plus petite d’entre elles, la tente tremblante, utilisée par le chaman dans l’exercice de ses fonctions.